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BRISER LA GLACE ÉPILOGUE BONUS

Aurora

 

—Regarde-toi, Bout’chou.

Noah frotte son nez contre mon cou, déposant quelques baisers sur ma joue, les yeux fixés sur les miens à travers le miroir.

On est dans sa chambre, installés devant le miroir. Je ne porte que son maillot de hockey, assise sur ses genoux tandis qu’il me titille le clitoris tout en me murmurant des compliments. Il me caresse et me montre à chaque instant combien il m’aime. Combien il aime tout chez moi.

—Tu es magnifique...

—Noah, soufflé-je au moment où son pouce glisse sur mon clitoris gonflé.

Un geste lent et sensuel qui me pousse à cambrer les hanches.

—Je ne me lasse jamais de toi, Aurora. Tu ne peux pas savoir comme tu me fais bander.

Comme si j’avais besoin qu’il me le rappelle, alors que je sens son sexe impressionnant contre mon dos.

Il glisse ses doigts en moi sans cesser de me regarder dans le miroir. C’est un moment d’une intimité extrême, mais chaque fois que je me laisse entraîner par mes pensées négatives, Noah fait un truc comme ça.

Parce que même si je sais qu’il m’aime sincèrement, parfois j’ai encore du mal à m’aimer moi-même. Mes petites voix intérieures se mettent à crier trop fort et je retombe dans le cercle vicieux du doute et du rejet de moi-même.

La thérapie que je suis m’aide beaucoup. Et Jordan, Harper, Ella, et les autres filles sont géniales. Mon frère aussi. Mais ça reste un processus. Un chemin. Tout n’est pas réglé simplement parce que je suis amoureuse.

Et je le suis. Je suis profondément amoureuse.

Quant à Noah, non seulement il m’aime, mais il m’apprend aussi à m’aimer moi-même.

Il est patient, doux, et il me fait rire tous les jours. Mais il sait aussi me pousser hors de ma zone de confort, m’encourager à faire face à mes peurs. Je n’y arrive pas toujours, et souvent je panique encore, mais il est toujours là pour me rassurer.

Il est mon plus grand supporter.

Mon confident.

Mon meilleur ami.

—J’adore tes formes, continue-t-il en passant les mains sur mon ventre.

Le tissu souple de son maillot des Lakers frôle ma peau et me fait frissonner.

—J’adore tes hanches et ton cul. Ouais… Je kiffe vraiment ton cul.

Ça, c’est vrai.

Il me regarde faire mon yoga au moins deux fois par semaine. En général, il finit par me sauter dessus pour me montrer exactement à quel point il aime mes fesses… et mes seins… et le reste de mes courbes.

—J’adore ton sourire et la manière dont tu cries mon nom quand tu jouis.

Il affiche un grand sourire et remonte les mains jusqu’à mes seins.

—Et tes nichons. Putain, ceux-là, je les adore.

Il masse un de mes seins avant de passer à l’autre, et je gémis tandis qu’il continue de me pénétrer avec les doigts de son autre main.

Je ferme les yeux, submergée par le plaisir.

Mais Noah passe la main autour de ma gorge.

—Regarde-moi, Bout’chou, dit-il dans un râle. Je veux voir tes yeux quand tu vas jouir pour moi.

—Noah, haleté-je en écartant les cuisses pour qu’il puisse aller plus loin.

Je n’arrive pas à quitter des yeux l’endroit où ses doigts disparaissent en moi. C’est tellement excitant de le regarder me caresser. Jamais je n’aurais imaginé aimer ça un jour, même dans mes rêves les plus fous. Pas avant lui en tout cas.

—Jouis pour moi, Aurora !

Il me pince le clitoris, et des étincelles se répandent dans tout mon corps.

—Vas-y…, maintenant !

Il recourbe ses doigts tout au fond de moi et je décolle comme une fusée. Tout mon corps se met à trembler et je crie son nom encore et encore.

—T’es géniale, susurre-t-il en m’embrassant l’épaule.

Il me soutient tandis que des vagues de plaisir tombent sur moi en cascade.

—Tu es géniale et tu es à moi, ajoute-t-il.

—Je t’aime, soufflé-je en sentant tout mon corps complètement repu se détendre.

—Je t’aime aussi, Bout’chou, dit-il avec un sourire plein d’adoration. Pour toujours.

 

Noah

 

La vie est belle.

Non, mieux que ça.

La vie est carrément géniale.

L’équipe est en pleine forme, on a gagné quatre de nos cinq derniers matchs, et les vacances de Noël approchent à grands pas.

Jusqu’à maintenant, c’était le genre de chose qui n’avait aucun intérêt pour moi. Quand j’étais petit, les fêtes ne faisaient que me rappeler à quel point ma vie était pourrie. Mais cette année, j’ai prévu de profiter un max avec Aurora.

J’ai toute une liste de trucs que j’ai envie de faire avec elle. Aller faire un tour à la patinoire extérieure qui a été installée en ville. Faire le marché de Noël. Aller voir un film de Noël au Royal. Allez chercher un sapin dans une ferme du coin, même si Connor a insisté pour qu’on fasse ça avec Ella et lui. Pourquoi pas ? Putain… J’adore ma famille !

C’est la famille que je me suis choisie. La famille qui m’a choisi en retour. Buffalo fait définitivement partie de mon passé maintenant. Aurora, l’équipe, le hockey… voilà mon avenir.

J’ai fait la paix avec cette réalité.

Mon père est toujours vivant. Il a essayé de me contacter peu de temps avant Thanksgiving, mais j’en ai fini avec lui. Cancer ou non, je refuse de le laisser revenir dans ma vie.

Pour Aurora, Austin, et leur mère, c’est différent. C’est ce qu’Aurora appelle un « travail en cours ». Je n’ai rencontré Susannah Hart qu’une seule fois, mais ça m’a suffi pour savoir que je ne ressentais pas le besoin de la revoir rapidement.

Heureusement, elle n’a plus envoyé de pilules de régime à sa fille ni essayé de lui prodiguer des conseils sur son physique. Si elle recommence avec ce genre de choses, ce n’est pas seulement à Austin qu’elle aura à faire.

Je serai le premier à lui dire le fond de ma pensée.

—Hé, trouduc, t’es prêt ? beugle Austin du bas de l’escalier.

—J’arrive ! dis-je en fourrant mon portefeuille dans ma poche, avant d’attraper mon sweat à capuche.

—Qu’est-ce que tu foutais, putain ? s’agace-t-il quand je le rejoins.

—Il faut du temps pour ressembler à ça, rétorqué-je avec un sourire moqueur.

Il lève les yeux au ciel.

—Franchement, je ne comprends toujours pas ce qu’elle te trouve.

—Il va vraiment falloir que tu t’y habitues, mon pote. Ça fait presque trois mois. C’est du sérieux. De toute façon, au fond, je pense que tu es ravi que je sorte avec ta sœur.

—Je ne vois pas ce qui te fait dire ça.

—Parce qu’un jour, on sera peut-être plus que des potes.

—Tu déconnes ou quoi ? dit-il en me fixant avec de grands yeux, bouche bée.

Je ris avant de continuer.

—Eh ouais, t’as peut-être devant toi ton futur beau-frère, mec !

Il devient tout pâle d’un seul coup.

—Retire ça tout de suite, Holden. Je suis sérieux, retire ça. Connor ! hurle-t-il. Il recommence.

—Tu m’as appelé ? demande Connor en passant la tête par la porte.

—Il s’est remis à parler de se marier avec ma sœur, lui annonce Austin d’un air grincheux.

—Ça pourrait être pire, répond Connor en haussant les épaules. Rory pourrait sortir avec Adams ou Cutler.

—Tu ne m’aides pas du tout là.

—Sérieusement, mec, il faut que t’arrêtes de te prendre la tête avec ça. Noah a vraiment changé. Peut-être que si tu n’avais pas fait n’importe quoi avec Fallon, tu n’aurais pas le même discours…

—Je n’ai pas fait n’importe quoi. Je l’ai larguée, ce n’est pas pareil !

—Ouais, bien sûr… c’est ce qu’on dit. Tu sais ce que je pense ? Je crois que tu as commencé à avoir des sentiments, alors t’as flippé ta race, et tu t’es enfui.

—Mais arrête… Tu ne sais même pas de quoi tu parles ! rétorque Austin.

—Moi je crois qu’il n’a pas tort, dis-je à mon tour.

—Allez vous faire foutre, tous les deux ! Ça me va très bien d’être célibataire. Avoir une meuf, ça n’amène que des problèmes.

—Je croyais que ce n’était pas ta meuf.

—Ça ne l’était pas.

Connor et moi échangeons un regard entendu. On sait bien qu’Austin raconte des conneries. Dès que les choses ont commencé à devenir un peu sérieuses avec Fallon, il s’est taillé vite fait.

—Bon, vous me saoulez ! marmonne-t-il en attrapant les clés de la voiture. On y va maintenant ou quoi ?

—Ouais, on y va ! lance Connor avec un immense sourire. J’ai hâte de trouver la bague pour mon Ella !

 

Aurora

 

—C’était bien cet après-midi ? demandé-je à Noah en remuant les spaghettis.

J’ai passé l’après-midi avec les filles, au Zest, pendant que Noah et les autres profitaient d’un rare samedi de libre.

—Euh, ouais, c’était pas mal.

Je le regarde par-dessus mon épaule en fronçant les sourcils.

—« Pas mal » ? Ça veut dire quoi ça ?

—On a juste pris quelques verres, rien de passionnant.

—Alors pourquoi tu es aussi évasif ?

—Je ne le suis pas.

—Noah ! soupiré-je en lui lançant un regard exaspéré.

—Mon Bout’chou ? me répond-il avec un sourire charmeur.

—Tu me caches quelque chose.

Il se lève et s’approche de moi, passant sa main autour de ma taille pour me tourner vers lui.

—Est-ce qu’il m’est déjà arrivé de te mentir ?

—Je ne sais pas, dis-je en plissant les yeux.

Je fais tout pour retenir un sourire, mais je ne peux pas rester fâchée contre lui.

Noah se penche vers moi pour m’embrasser, mais je glisse mes mains contre sa poitrine.

—Pas si vite, champion. Tu n’arriveras pas à faire diversion, cette fois…

—Ce n’est pas ce que je cherche. Je veux juste embrasser la femme que j’aime.

Mon cœur bondit. J’adore l’entendre dire ça.

La femme que j’aime.

Je suis à lui.

Ses lèvres frôlent les miennes une fois, puis deux, et je sens bien que je vais bientôt céder à son charme.

—Noah, murmuré-je, c’est déloyal.

La fourchette me glisse des mains et s’écrase bruyamment sur le sol au moment où je passe mes bras autour de ses épaules pour l’attirer à moi.

—Mmm, c’est bon...

—Le dîner est presque prêt.

—On ne peut pas sauter le repas et aller direct au dessert ?

—Non, j’ai préparé des spaghettis.

—On peut toujours les faire réchauffer, murmure-t-il en déposant une série de baisers le long de ma joue et dans mon cou.

—Attends une minute, dis-je tout bas en agrippant son pull, ignorant les frissons qui me parcourent le corps. Dis-moi ce qui se passe ?

—Bout'chou…, râle-t-il en laissant tomber sa tête contre mon épaule.

—Est-ce que c’est Austin ? Est-ce qu’il a…

—Ce n’est pas Austin, dit Noah en relevant les yeux.

Je vois qu’il hésite.

—Si je te le dis, tu dois me promettre de n’en parler à personne. C’est important, Bout’chou.

—Je ne dirai rien, promis.

—Connor a acheté une bague, dit-il avec un petit sourire.

—Oh mon Dieu ! Il va vraiment le faire ? Il va la demander en mariage ?

Son sourire s’étire lentement.

—Ouais, il a prévu tout un truc pour le matin de Noël. Mais il ne doit pas savoir que je t’en ai parlé. Il me tuerait.

Je le regarde avec un sourire mystérieux.

—Tu me connais, je ne ferai jamais ça.

—Bout'chou…

Noah me regarde en fronçant les sourcils.

—Pourquoi tu n’as pas l’air surprise ?

—Je ne sais pas de quoi tu parles.

J’essaye de me retourner, mais il me coince contre le plan de travail avec ses mains.

—Aurora…

—Noah… ?

—Tu savais déjà, c’est ça ?

Je vois dans son regard qu’il est en train de comprendre.

—Peut-être que je savais… quelque chose…

—Il te l’a dit. Ce connard t’en a parlé !

—En fait il nous en a parlé à Dayna et à moi. Il voulait qu’on l’aide pour choisir le style de la bague.

—Quel petit enfoiré... Il nous a dit que…

—Que personne d’autre n’était au courant.

Je passe mes bras autour de son cou et lui fais mon regard de chien battu.

—Il ne voulait pas que vous vous sentiez exclus.

—Je n’arrive pas à croire qu’il vous en ait parlé avant nous.

—Moi je trouve ça mignon.

—Mouais…Tu parles !

—Est-ce qu’elle est belle ? La bague ?

—Ben ouais, je crois. C’est une bague, quoi.

Je lève les yeux au ciel.

—Heureusement que tu ne tiens pas une bijouterie !

—Il avait juste l’air tellement heureux quand la femme lui a tendu la boîte.

—Je comprends ; c’est une sacrée étape…

Ella ne va pas s’en remettre quand il va lui demander si elle veut l’épouser. Je suis contente pour elle. Et pour lui. Car je sais que c’est deux-là vont faire un très long chemin ensemble.

—C’est clair, souffle Noah en me regardant.

D’un seul coup, l’air s’épaissit autour de nous.

—Noah ?

Ma respiration s’accélère. Car j’ai l’impression qu’on n’est plus seulement en train de parler du mariage de nos deux amis.

—Un jour, Bout’chou, murmure-t-il.

Du moins c’est ce que j’ai cru entendre avant que sa bouche ne vienne capturer la mienne, bousculant toute pensée rationnelle qui restait encore dans mon esprit.

Tout comme Noah a tout bousculé dans ma vie.

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